lundi 6 août 2012

Le cri de la carpe.


Vous l'attendiez tous, voici la suite.
Pour ceux qui découvre la lecture, je vous invite à lire le début.
Chapitre suivant.




         La télé s’allume sur TF1, je tombe sur l’annonce d’un nouveau Secret Story, ils ne savent plus quoi inventer. Je zappe sur la chaine BFM TV et tombe sur une prise d’otages dans une boutique à Nantes près du cours des 50 otages. Il s’agit de Camaïeu, un magasin de vêtements pour femmes, comme l’aime Léa…Tout d’un coup, je réalise…Une sensation de picotement me parcours, comme si des fourmis remontaient ma colonne vertébrale jusqu'à mon cerveau ; je frisonne de tout mon corps. Je me lève brutalement du canapé et cours chercher mon téléphone portable. Je parcours les contacts en tremblant, sélectionne le numéro de Léa et lui envoie un SMS : « tu es ou ? ». L’attente d’une réponse me rendait encore plus nerveux. Si elle ne répondait pas, cela voulait-il dire qu’elle était là-bas, dans la boutique? Ou est-elle occupée à choisir un vêtement ? D’un doigt tremblant, je sélectionne le nom de Léa et appuie sur le bouton vert. Mais à quoi bon l’appeler si je ne peux même pas lui parler ? Au moins, j’entendrais sa voix.
La sonnerie retentie, mais en plus du bip habituel qui sort du combiné, une autre commence à prendre le dessus, quelque part dans l’appartement. Je me précipite vers la chambre, ouvre la porte tellement violemment qu’elle tape contre le mur, puis, d’un geste vif, retourne la couette du lit : le portable de Léa était là. Je m’affale sur le lit. Le portable sonne toujours, je raccroche. Que faire ? Je regarde l’heure : 16h13. Je retourne dans le salon pour écouter la télé : « Cela fais maintenant deux heures qu’un homme à pris en otage quatorze personnes… », deux heures déjà ! La présentatrice continue : « … l’homme d’une cinquantaine d’années prétend que le patron de se magasin lui à volé sa femme… ».
            Cela fait maintenant cinq bonnes minutes que mon regard est fixé sur l’écran, mais je n’écoute plus, je réfléchi. Elle ne doit pas être partie seule faire du shopping, elle doit surement être avec une de ses copines. Toujours le portable dans les mains, je commence à parcourir mes contacts. Puis dans un élan de stress, je sélectionne tout mes contacts, créé un nouveau texte, pianote « Léa est avec toi ? » et l’envoi. Pourquoi est ce que j’ai fais ca ? Quelques minutes après, mon portable sonne : 10 nouveaux messages : « Non, pourquoi ? », « Nan désolé ! », « Bonjour Sébastien ! Qui est Léa ? ». Sur le coup, je n’ai pas pensé que certains de mes contacts ne connaissent pas Léa, notamment mes collègues de bureau.
            Je n’en peux plus, je prends mon manteau, mes clés de voiture, et fonce vers la porte d’entrée. A peine ouvert, je m’arrête brutalement sur le palier : elle était là. « Coucou mon chéri, ou vas… », je me jette sur elle et l’enlace de toute mes forces. Surprise, elle se laisse faire. Mon portable continu de sonner et, pensant que c’est le sien, Léa fouille dans sa poche: « Ou est mon portable ? » me demande-t-elle. Je continu de l’enlacer. Elle poursuit comme si sa dernière phrase n’avait pas d’importance : « …je reviens plus tôt car Camaïeu est inaccessible, la route est bloqué de toute part, il parait qu’un… », je lui pose mon index sur la bouche. Le son de la télé, derrière nous, lui fait savoir pourquoi j’agis de la sorte. Elle me regarde tendrement, ses yeux bleus passent de la télé à mon portable. Elle me passe les mains autour du cou, pose sa tête sur mon épaule puis approche ses lèvres de mon oreille et chuchote « Je suis désolé ». Je commence à pleurer, d’une part parce que l’émotion est trop forte, mais aussi que dans ces moments là, j’aurais tellement aimé lui chuchoter combien je l’aime.
Elle me prend par la main, ferme la porte d’entrée, m’emmène dans la chambre et me pousse sur le lit.  Elle se déshabille. Je la contemple : elle rougit. D’un geste lent, je laisse glisser mes lèvres le long de sa gorge fine tout en promenant ma main au creux de ses reins. La douceur de sa peau ne me laisse pas indifférent. Alors que je l’embrasse tendrement sur les seins, elle commence lentement à me déshabiller. Le contact de ses mains froides me donne des frissons. Couché sur moi, Léa prend la couette et nous enveloppe avec. La chaleur de son corps me réconforte, me redonne de la force. Nos corps s’appellent, se rejoignent, s’entremêlent. Mes baisers ne cessent de monter et de descendre, de son cou à son sexe, et son corps ondule de plaisir. Et toujours cette chaleur qui se dégage d’elle. Soudain, elle m’attire vers elle, je sens qu’elle ne veut faire qu’un avec moi. Alors je plonge mon regard chargé de désir dans le siens, je la veux, elle me veut. Dans la chaleur intense, nos corps ne font plus qu’un. Au rythme de ses demandes, l’intensité augmente. Et quand tout s’arrête, dans une odeur de sueur et de sexe, et que l’on pense que tout est fini, mon cœur brulant de désir ne peut s’empêcher de battre pour elle. Blottie contre moi, Léa me souffle : « Je t’aime ».